Pouce !

Si cela continue... on va arrêter de jouer !
Parce que  ce n'était pas cela la règle du jeu !

L'ensemble du  poulailler était maintenant dehors, plus question de porte fermée ou pas, tous avaient décidé de descendre dans le chemin de la ferme, pour demander comment cela se fait que le graines disparaissent.
Avec l'ancien coq, tout le monde pensaient qu'il fallait calfeutrer la porte du poulailler pour ne pas que les graines soient pillées et ils se rendaient compte aujourd'hui que, même la porte fermée, les graines se faisaient la malle. Aussi, ils se mirent d'accord, la porte maintenant grande ouverte,  chacun sa bande, ils allaient  manifester contre cet état de fait. : Qui pique les graines ? Et où vont-elles ?

Les uns montaient sur le tas de fumier, pour revendiquer,  les autres sur le tas paille, toujours plus haut, et certains, assez nombreux même, s'aventuraient jusque sur le chemin de la ferme pour dire : " Cela suffit maintenant  les graines disparaissent, où vont elles ? Nous, on maigrit. Comment voulez vous que l'on devienne des grosses poules, nous aussi, si on nous supprime des graines. Parce qu' on voudraient bien aussi faire partie de la vitrine. Mais si on nous prend nos graines, jamais on y arrivera. On restera toujours dans l'arrière boutique,  et ce n'est pas là que cela se passe la vraie vie. Cela n'est pas juste !"

Le jeune coq réfléchissait il avait dit qu'il ne parlerait plus. Vous vous souvenez !

  "Non je te dirai rien !" Avait-il dit au renard.

"Rien  du tout ?"
lui avait répondu celui ci"

"Non, rien du tout !"

Mais aujourd'hui tout avait changer

"Bon alors d'accord, un petit peu mais, c'est moi qui dit  quand, quel jour et à quelle heure !"

Le jeune coq se rendait compte que tout maigres qu'ils étaient, le nombre faisait loi, il fallait qu'il lâche quelques graines pour voir revenir cette paix si chère dans le poulailler, cette paix pour laquelle il s'était engagé à prendre les rênes.
Il allait lâcher quelques graines  : Au renard déjà !

Il revenait donc un peu sur sa décision car, il était loin d'être stupide et, il se rendait compte que  tout seul, on n'arrive à rien.
Un autre coq d'ailleurs qui n'avait pas osé prendre la tête du poulailler, quelques temps avant et dont la formule était : " Tous ensemble !" Avait dit un jour " C'est ensemble qu'on doit y arriver !"
Et maintenant  ils étaient tous ensemble mais, dans le chemin de la ferme et sur le bord de la route, pour manifester. Et ils faisaient un sacré... Barouf. Ce n'est pas là non plus que cela se passe la vraie vie. Mais dans un autre sens quand on est ensemble, même sur la bord de la route, on est un peu moins seul quand même.

Le jeune coq  décida donc qu'il  parlerait désormais, aux renards dans un premier temps mais de manière parcimonieuse, quand il aurait décidé, et, c'est lui  qui dirait quand, et peut-être par la voix d'un de ceux qui aurait décidé d'être d'accord pour être désigné comme chef de  bande, du parti du jeune coq. Un volontaire désigné d'office mais qui était quand même d'accord.
Toujours cette verticalité ! 
Mais là, dans quel sens allait la ligne... On était  maintenant plutôt un peu dans l'oblique quand même..
Un moment il était question d'horizontalité, c'était plutôt  la mode au départ. Mais maintenant on parlait verticalité.
Attention à l'axe des Z ! On ne l'a pas encore exploré celui-là !
La verticale, l'horizontale mais la profondeur, on n'a pas essayé !
Attention à celui qui un jour va se décider, et qui viendra pour jouer sur l'axe des Z, en disant : "Y en a assez de la verticalité c'était du temps de nos grands pères, et de l'horizontalité qui n'est pas très au point, essayons l'axe des Z, creusons un peu, il y a de quoi faire sur cet axe là aussi. Il faut continuer de creuser,  parce qu'on n'a pas encore trouver le filon.
Le jeune coq se décidait donc a parler. Il  faudra juste bien écouter ce qu'il a à dire, ne pas en perdre un miette parce que sa parole se fera rare, de l'or en barre. Il ne bavardera pas autant que son prédécesseur lui et il faudra bien écouter c'est tout !

 Nincha